Le Pérugin – Le peintre à la manière douce – Maître de Raphaël

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Publié le

14 avril 2020
Peinture, Renaissance
portrait du Pérugin

Biographie succincte de l’artiste

Présentation de l’artiste

Le Pérugin, de son vrai nom Pietro di Cristoforo Vannucci est né à Citta della Pieve vers 1450 et mort à Fontignano en 1523. Son surnom “Le Pérugin” rappelle simplement sa ville d’origine qui est Pérouse.

Bien que maître de Raphaël, la formation de cet artiste demeure encore aujourd’hui assez méconnue. Dans les faits, nous savons qu’il est passé par deux ateliers. Le premier à Florence, le second à Pérouse.

Il est le peintre à la manière “douce”. Bien qu’à l’origine de commandes très prestigieuses, il a parfois été critiqué à cause de son style. En effet, le terme de “mièvrerie” a été utilisé concernant l’apparence de ses figures. En cause également, des figures féminines et des formes architecturales souvent semblables.

Un artiste passerelle

Il est important toutefois de souligner qu’il est un grand représentant de l’art de la fin du XVème et du début du XVIème siècle. Dans la mesure où il propose une synthèse des acquis du quattrocento à travers deux grands peintres qu’il a fréquentés : Piero della Francesca et Andrea del Verocchio.

Pérouse est un foyer artistique très important dans la deuxième moitié du XVème siècle. C’est la période des artistes tels que Domenico Veneziano, Fra Angelico, Benozzo Gozzolli, Piero della Francesca. Cette richesse permet au Pérugin de se nourrir de peintres de Pérouse et de Florence en particulier.

Des ateliers renommés

Le style du Pérugin est souvent reconnaissable par différentes caractéristiques :
– la lumière douce,
– un goût raffiné concernant les attitudes des protagonistes et des décors,
– le dialogue entre les personnages et l’architecture environnante.

Plus jeune, il rejoint l’atelier de Verrocchio à Florence. Il travailla aux côtés de figures prestigieuses de l’Histoire de l’Art de la Renaissance telles que : Botticelli, Léonard de Vinci, Ghirlandaio ou Filippino Lippi.

Dessin du Pérugin
Détail d’une gravure d’Alphonse-Alexandre Leroy d’un dessin du Pérugin
conservé au Louvre – ©RMN

Cet atelier lui permis d’approfondir l’étude du corps d’après le modèle vivant et de perfectionner le dessin. Il est à noter qu’une des caractéristique du dessin florentin à cette période est de marquer le contour des figures.

Des commandes prestigieuses

Le Pérugin se partagea entre trois foyers principaux pour ses commandes : Pérouse, Florence et Rome.

Pérouse, sa région natale, lui offrit beaucoup d’opportunités de travail. Et pour cause, sa renommée y était très importante. Une renommée qu’il devait surtout à ses portraits. Grâce à cela il décrocha également des commandes prestigieuses en dehors de Pérouse.

À Rome, il réalisa plusieurs fresques pour le pape Sixte IV notamment au Palais du Vatican et dans la chapelle Sixtine.

Tableau de la chapelle Sixtine au Vatican à Rome : la remise des clefs à saint Pierre
Le Pérugin, La remise des clefs à saint Pierre, Chapelle Sixtine, Le Vatican, Rome, 1481-1482, fresque, 335 x 550 cm

Enfin, à Florence, il bénéficia du mécénat de Laurent le Magnifique et de son entourage.

Les dernières années

Les dernières années de sa vie ne furent pas aussi prestigieuses. Il perdit de sa superbe et les critiques se multiplièrent. Pour cause, en partie, son style qu’on jugea dépassé dans les années 1505. Enfin, il est comparé à des artistes tels que son disciple Raphaël, Michel-Ange ou encore Léonard de Vinci.

Après son passage à Florence, il revint à Pérouse en 1495 et mourut de la peste à 75 ans.

Artiste incontournable, il était également très sensible à l’art de ses contemporains. Dans nombre de ses oeuvres l’organisation de la composition rappelait ce qui se faisait alors. Pour finir, les proportions du corps rappelaient le modèle antique. C’est seulement vers la fin de sa vie vers 1505-1506 que son oeuvre évolua.

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