Le musée d’Orsay fait son exposition cinéma cet automne

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Le musée d’Orsay présente sa nouvelle exposition de l’automne sur le cinéma – Arts, images et spectacles en France (1833-1907), du 27 septembre 2021 au 16 janvier 2022.

Le XIXe siècle : une période riche en inventions nouvelles et modernes propice à l’éclosion du cinéma

L’exposition « Enfin, le cinéma ! » du musée d’Orsay retrace les différents thèmes qui ont inspiré et révolutionné l’art cinématographique. Qu’il s’agisse des villes, de la vie, des corps, du temps, de la nature ou encore de l’Histoire, l’impact sur ce nouveau media fut considérable. En effet, le XIXe siècle a vu naître pêle-mêle un nombre considérable d’inventions et d’expériences optiques, physiques et psychiques. C’est un siècle de découvertes où la modernité de l’image-mouvement fait son entrée avec grand bruit. Ainsi, des machines aux noms improbables tels que thaumatropes, phénakistiscopes, stéréoscopes, chronophotographes et praxinoscopes-théâtres se développent en copiant le réel.

un homme regarde un tableau

Outre la variété des sujets présentés, le musée d’Orsay propose une exposition sur le cinéma disposant d’une grande variété de formats. Les oeuvres exposées relèvent tant du domaine photographique que pictural, sculptural, cinématographique ou encore technique. De plus, le choix des artistes et des oeuvres  impressionnistes ravira les passionnés de la période. Entre Pissaro, Monet ou encore Caillebotte, c’est un défilé plus que satisfaisant tout au long de la visite !

Un cinéma riche et inspiré pour un spectateur moderne

Avec toutes ces innovations et créations apparait le spectateur moderne. Un individu imprégné par les images et les inventions optiques de son époque. Comment mieux traduire cette fascination pour l’image animée ? Ce passage de l’inanimé à la vie, au mouvement, au cinéma ? Le musée d’Orsay utilise comme prologue de son exposition le mythe grec de Pygmalion tombant amoureux de sa statue Galatée pour illustrer cette fascination. Un mythe dont se sont d’ailleurs inspirés Georges Méliès en 1896, ainsi que Rodin. La photographie permet de pénétrer dans ce monde fascinant du cinéma, mais c’est encore insuffisant. L’illusion ne devient réelle pour le spectateur moderne qu’avec le cinématographe. 

Jean-Léon Gérôme, Pygmalion et Galatée, h/t,1890
Jean-Léon Gérôme, Pygmalion et Galatée, h/t,1890

Dès le milieu du XIXe siècle, l’homme moderne cherche à capturer et restituer « le transitoire, le fugitif, le contingent » pour paraphraser Baudelaire (Le peintre de la vie moderne, 1863). Ainsi, les artistes de l’époque souhaitent capturer les changements qui s’opèrent autour d’eux. En effet, les grands travaux menés par Haussmann sous le Second Empire modifient profondément la ville de Paris. La recherche de mouvement se traduit via des points de vues différents, des perspectives inédites, des décentrements. Enfin, c’est le cinématographe qui permet de capturer pleinement l’agitation parisienne, l’invitant à contempler son époque.

Le cinéma et la reproduction de l’insaisissable

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Quoi de plus insaisissable que le temps qui passe et les variations de la nature ? Des éléments que de nombreux artistes ont cherché à représenter. Pour exemple, les recherches de Monet et ses variations sur la façade de la cathédrale de Rouen. Le portail connait d’innombrables variations en fonction de l’heure ou de la saison à laquelle l’artiste peint la toile. Aussi à ne pas manquer, l’oeuvre de Louis Daguerre et Charles-Marie Bouton représentant Le Campo Santo de Pise (1834-1839). Une oeuvre qui s’anime littéralement avec les effets de luminosité.

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Par ailleurs, d’autres recherches, notamment dans la danse avec Loïe Fuller et ses drapés, cherchent à capturer les cycles de la vie au travers de formes serpentines. Ainsi plus tard dans l’exposition, les mouvements corporels sont également étudiés pour être décomposés. La photographie permet de saisir des instants qui restent malgré tout figés. Il appartient au cinématographe de capturer l’insaisissable. 

Vous aimez la photographie ? Découvrez l’exposition sur Vivian Maïer au musée du Luxembourg !

La mise en scène de la réalité : Histoire et lieux de projection

Enfin, la fin de l’exposition « Enfin, le cinéma ! » du musée d’Orsay se termine sur deux axes bien différents. En effet, le cinéma, dès 1896, raconte des histoires via de courts films historiques. Il permet ainsi de divertir le spectateur en lui proposant des adaptations de l’Histoire de France par exemple ou encore de la vie du Christ. Il appartient aux réalisateurs de recréer ces passages grâce à de nouvelles stratégies narratives. De même, l’apparition au début du XXe siècle des salles de projections cinématographiques permet de créer un nouveau lieu de rencontre. Il s’agit d’un nouveau divertissement qui impressionne et qui remplace les cabarets ou music-hall. Un nouveau public se créé à la recherche dun spectacle à la pointe de la modernité.

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Si l’exposition du musée d’Orsay vous a plu, un catalogue d’exposition « Enfin le cinéma ! » d’une valeur de 50€ est disponible. Près de 300 pages qui explorent les différents thèmes en profondeur, fouillent l’époque et les diverses inventions. Des points sur les effets d’optiques et les premiers montages notamment sont très intéressants. Une période riche et créative que vous pourrez découvrir jusqu’au 16 janvier 2022.

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