Georgia O’Keeffe, artiste moderne reconnue aux Etats-Unis où un musée lui est dédié, n’avait pas encore été célébrée en France, le Centre Pompidou remédie à cet oubli via une exposition historique retraçant le parcours d’une artiste résolument moderne plus de 30 ans après sa mort.
Passionnée par l’art depuis sa plus tendre enfance, Georgia O’Keeffe (1887-1986) est considérée aujourd’hui comme l’une des grandes figures de l’art nord-américain du XXe siècle. Ses études d’art à l’Art Students League de New York conduisent ses pas vers la galerie 291. Créée en 1905 par le photographe Alfred Stieglitz, le futur mari de l’artiste, cette galerie était un lieu privilégié d’exposition pour les avant-gardes européennes. Rodin, Matisse, Cézanne, Picasso ou encore Picabia furent exposés en ces lieux entre 1908 et 1913.
Fascinée par la modernité et par les recherches sur l’abstraction, c’est dans la revue dédiée à la galerie, appelée Camera Work, qu’elle découvre un extrait du livre Du spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier écrit par Vassily Kandinsky. A l’époque, elle désire plus que tout exposer au sein de cette galerie 291. De ce fait, elle envoya en 1916 quelques-uns de ses dessins au fusain à son amie et artiste Anita Pollitzer pour qu’elle les transmette à Stieglitz. Le photographe est conquis. Il n’aura de cesse d’exposer l’oeuvre de Georgia O’Keefe au sein de sa galerie jusque sa mort en 1946.